Dix-sept responsables du mouvement des Chemises rouges, qui avait organisé des manifestations contre le gouvernement thaïlandais, ont comparu lundi devant un tribunal de Bangkok lors d'une audience préliminaire au cours de laquelle ils ont plaidé non coupable des tous les chefs retenus à leur encontre.

Ces chefs du mouvement de protestation, qui ont comparu les chevilles entravées, sont accusés d'incitation à la violence, menaces à l'encontre de responsables du gouvernement dont le premier ministre et d'actes de terrorisme lors des 10 semaines de manifestations et d'accrochages avec l'armée qui ont fait 91 morts et 1400 blessés. Les chefs d'accusation de terrorisme sont passibles de la peine de mort.

La prochaine audience a été fixée au 27 septembre.

La plupart des dirigeants du mouvement sont incarcérés depuis la fin des manifestations le 19 mai après l'intervention de l'armée. Les autorités recherchent six autres suspects, dont l'ancien premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé lors d'un coup d'État en 2006 et accusé d'avoir financé les manifestations depuis son exil à l'étranger.

Lundi, le premier ministre Abhisit Vejjajiva a levé le décret instaurant l'état d'urgence dans les provinces de Chiang Mai et Chiang Rai dans le nord du pays et la province d'Ubon Ratchthani dans le nord-est, selon Tawin Pleansri, chef du Conseil de sécurité nationale. Ces trois provinces sont considérées comme des bastions de Thaksin Shinawatra favorables au mouvement des Chemises rouges.

L'état d'urgence avait d'abord été décrété en avril à Bangkok après l'irruption des manifestants au siège du Parlement pour réclamer des élections anticipées. Il a ensuite été étendu à près d'un tiers des 76 provinces du pays avant d'être progressivement levé dans la plupart des régions.