Le plus important groupe rebelle philippin s'est dit disposé dimanche à engager des pourparlers de paix avec Benigno Aquino III, donné largement vainqueur de la présidentielle du 10 mai aux Philippines.

«La victoire d'Aquino n'est pas entachée par des accusations de fraude, comme l'avait été celle d'Arroyo», la présidente sortante, a souligné un négociateur du Front moro de libération islamique, Mohagher Iqbal. «Il a davantage d'autorité morale comme président» et offre plus de stabilité au pays, a-t-il ajouté, interrogé par l'Associated Press.

Mohager Iqbal s'est toutefois voulu prudent sur la conclusion d'un éventuel accord de paix, rappelant que les tentatives de négociations avec la présidente sortante Glorial Macapagal Arroyo s'étaient soldées par un échec. «Arroyo n'a pas réussi à mettre fin à la rébellion. Il est très difficile de dire si le prochain (président) y parviendra», a-t-il estimé.

Le Front moro de libération islamique tente d'établir un Etat islamique dans le sud des Philippines. C'est le plus important groupe rebelle du pays, avec quelque 11 000 combattants.

Les Philippines comptent deux autres groupes rebelles, dont Abou Sayyaf, mouvement extrémiste lié à Al-Qaïda.