Ce n'était pas écrit dans le petit livre rouge. Et pourtant, c'est bien arrivé. Soixante ans après la Révolution, Mao est devenu une véritable icône de la culture pop.

En Chine, l'image de l'ancien président est désormais visible sur des montres, des calendriers, des briquets, des t-shirts, des bibelots et des porte-clés. Ce phénomène commercial n'aurait sûrement pas plu au principal intéressé. Mais la propagande doit aussi s'adapter aux tendances. Or, comme l'a rapporté récemment le site de nouvelles Global Times, ce sont surtout les jeunes Chinois, déconnectés de l'histoire récente, qui consomment ces produits pour leur valeur hip. Cette réinterprétation du grand personnage, qui n'est pas sans rappeler celle de Che Guevara à Cuba, plaît cependant beaucoup moins à ceux de l'ancienne génération, qui déplorent la «distorsion» du mythe.