Sept personnes soupçonnées d'avoir participé aux attentats de Bombay, en Inde, en novembre 2008 sont désormais détenues au Pakistan, ont annoncé samedi les autorités à Islamabad.

«Nous avons arrêté sept accusés malgré des informations parcellaires», a déclaré au cours d'une conférence de presse le ministre pakistanais de l'Intérieur, Rehman Malik.

Le gouvernement est déterminé à les faire condamner par la justice, a ajouté M. Malik, selon lequel les Pakistanais ont fait de «formidables» progrès dans leur enquête sur les responsables de ces attentats qui avaient fait 166 morts du 26 au 29 novembre.

Jusqu'à présent, le Pakistan avait officiellement annoncé détenir cinq suspects pakistanais accusés par l'Inde d'avoir participé à l'organisation de ces actions meurtrières. Ceux-ci avaient été présentés le 25 juillet devant un tribunal spécial près d'Islamabad.

Parmi eux figuraient le cerveau présumé des attentats, Zakiur Rehman Lakhvi, et un important commandant du Lashkar-e-Taïba, un groupe islamiste armé clandestin pakistanais actif au Cachemire, Zarar Shah, selon des sources judiciaires.

M. Malik a précisé que les deux derniers suspects avaient été arrêtés après une rencontre en juillet en Egypte entre les Premiers ministres pakistanais et indien, Yousuf Raza Gilani et Manmohan Singh.

Les attentats de novembre 2008, perpétrés par dix islamistes (neuf d'entre eux avaient alors trouvé la mort) au coeur de la capitale économique de l'Inde, avaient en particulier visé plusieurs grands hôtels.

L'Inde, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne imputent ces attentats au Lashkar-e-Taïba (LeT). New Delhi dénonce en outre la complicité des services de renseignement militaires pakistanais (Inter-services intelligence, ISI).

Le groupe islamiste et le gouvernement d'Islamabad rejettent ces accusations. Mais le Pakistan a reconnu que les attaques avaient en partie été planifiées sur son sol et avait promis d'intensifier ses efforts pour retrouver les coupables.