Le dirigeant nord-coréen Kim jong-Il a été unanimement élu au sein du parlement au lendemain d'un scrutin sans suspense mais potentiellement riche d'enseignements sur l'avenir du régime le plus fermé de la planète, a annoncé lundi la presse officielle du Nord.

Kim Jong-Il, 67 ans, qui concentre déjà tous les pouvoirs, a été élu dans la circonscription militaire n°333, un chiffre porte-bonheur en Corée, selon la même source qui fait état d'une participation de 100%.

Les Nord-Coréens ont voté dimanche pour renouveler l'Assemblée populaire suprême, simple formalité dans un pays dominé par le parti unique du «Cher dirigeant» Kim Jong-Il. Les candidats - un seul par circonscription - sont désignés par le gouvernement ou le parti unique des Travailleurs.

L'élection des députés devait avoir lieu en 2008, à expiration de leur mandat de cinq ans, mais elle avait été repoussée sur fond de spéculations sur la santé de M. Kim, victime d'une attaque cérébrale mi-août 2008 et qui aurait depuis récupéré, selon des responsables sud-coréens et américains.

Bien que convenu, le scrutin pourrait toutefois livrer des pistes sur l'évolution du régime.

Kim Jong-Il a succédé en 1994 à son père, Kim Il-Sung, à la tête de la Corée du Nord, inaugurant la première «dynastie communiste» de la planète. On considère généralement qu'il aurait en vue l'un de ses trois fils -- Jong-Nam, Jong-Chul ou Jong-Un -- pour lui succéder.

Les spéculations sont récurrentes à ce sujet mais souvent peu étayées.

Les plus récentes, relayées par l'agence sud-coréenne Yonhap, affirmaient que le cadet, Jong-Un, 25 ans, tenait la corde.

La Corée du Nord, l'une des dernières dictatures communistes, est l'un des pays les plus pauvres et fermés au monde. Une famine a frappé le pays dans le milieu des années 90 causant, selon des organisations humanitaires, la mort d'environ deux millions de personnes.