(Bangkok) La police thaïlandaise a annoncé jeudi l’arrestation de trois hommes soupçonnés d’avoir vendu une arme à feu et des munitions à l’auteur présumé de la fusillade qui a fait deux morts et cinq blessés mardi dans un centre commercial de Bangkok.

Un homme et son fils ont été appréhendés jeudi matin dans la province de Yala, dans l’extrême-sud du royaume, en proie à une rébellion musulmane indépendantiste et théâtre d’attaques armées depuis plusieurs années.

« Ils ont été envoyés à Bangkok pour les besoins de l’enquête », a déclaré à l’AFP un responsable local des forces de l’ordre.

Ils sont soupçonnés d’avoir vendu une arme à feu à l’assaillant présumé du centre commercial, a-t-il indiqué, ajoutant que leurs maisons étaient perquisitionnées.

Une troisième arrestation a été annoncée plus tard dans la journée : celle d’un homme, à Bangkok, accusé d’avoir fourni des munitions.

« Les deux premiers hommes et le troisième homme ne se connaissent pas, ils n’opèrent pas dans le même réseau », a déclaré aux journalistes Nopasin Poonsawas, un responsable de l’enquête.

L’assaillant présumé, un adolescent de 14 ans, est poursuivi pour meurtre avec préméditation, tentative de meurtre, port et usage d’une arme dans un espace public et possession d’une arme non-déclarée.

Il souffrirait de problèmes psychiatriques selon la police, qui lui a fait passer des tests pour déterminer s’il peut être jugé par un tribunal.

L’arme utilisée est un pistolet à blanc que le principal suspect a modifié afin de pouvoir tirer à balles réelles.

Deux femmes, de nationalité chinoise et birmane, ont trouvé la mort, et cinq autres personnes ont été blessées dans cette fusillade qui a eu lieu à Siam Paragon, un centre commercial du cœur de Bangkok prisé des visiteurs étrangers.

Le drame a ravivé dans le pays les débats sur la régulation du marché des armes à feu, ainsi que sur la sécurité des touristes, très importante pour l’économie thaïlandaise.