(Bangkok) Les États-Unis appellent à une réunion du Conseil de sécurité et vont demander à la Chine, principal allié de la Corée du Nord, d’aider à réfréner Pyongyang après le tir d’un missile balistique de portée intercontinentale, a affirmé un responsable américain vendredi.

« Il est certain que notre diplomatie va s’efforcer d’amener la Chine à rejoindre les pays qui condamnent cela publiquement aujourd’hui et à user de son influence pour persuader » la Corée du Nord, a déclaré un haut responsable accompagnant la vice-présidente américaine Kamala Harris en Asie.  

Les États-Unis veulent que la Chine « use de son influence pour convaincre la RPDC », a-t-il dit, en utilisant l’acronyme du nom officiel de la Corée du Nord.  

Le responsable américain, qui s’exprimait sous couvert d’anonymat, a confirmé la version du Japon selon laquelle le missile était de longue portée.

« L’action d’aujourd’hui était une nouvelle escalade », car ce missile a « la capacité d’atteindre les États-Unis et de nombreux autres pays à travers le monde », a souligné ce responsable.

Kamala Harris, qui assistait à un sommet du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC) à Bangkok, a pris part à une session vendredi avec le président chinois Xi Jinping mais ne l’a pas rencontré en tête-à-tête, a ajouté la même source.

Le président chinois s’est entretenu lundi pendant trois heures en marge d’un sommet du G20 à Bali avec le président américain Joe Biden, qui s’est dit convaincu que Pékin ne souhaitait pas voir une nouvelle escalade venant de Pyongyang.  

PHOTO HAIYUN JIANG, ASSOCIATED PRESS

La vice-présidente américaine Kamala Harris lors d’un entretien avec le premier ministre japonais Fumio Kishida et le premier ministre canadien Justin Trudeau,

Kamala Harris s’est pour sa part entretenue à Bangkok du lancement du missile nord-coréen avec les premiers ministres du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie, du Canada et de la Nouvelle-Zélande.  

Le responsable américain a déclaré que Mme Harris avait appelé à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU sur la Corée du Nord. « Les États-Unis pensent que le Conseil de sécurité devrait se réunir et discuter de cette question », a souligné la même source.