(Bangkok) Des échauffourées ont éclaté en marge du sommet de l’Asie-Pacifique à Bangkok, ayant conduit à l’arrestation de 25 manifestants opposés au premier ministre thaïlandais Prayut Chan-O-Cha, a annoncé vendredi la police.

Un groupe de contestation envisageait de rallier à pied, dans une marche d’environ huit kilomètres, le centre de convention où sont réunis depuis vendredi les dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC).

Des accrochages sont survenus peu après leur départ, vers le monument pour la Démocratie, dans le centre de Bangkok.

Durant près d’une demi-heure, une cinquantaine de manifestants ont jeté pierres, bouteilles et éclats de verre sur la police antiémeute, qui a riposté avec des bombes fumigènes et des balles en caoutchouc.

La police a procédé à l’arrestation de 25 personnes, poursuivies pour vandalisme, coups et blessures, incendie et obstruction sur des officiers, a annoncé aux journalistes son porte-parole Archayon Kraithong.

PHOTO SAROT MEKSOPHAWANNAKUL, ASSOCIATED PRESS

Des manifestants ont lancé de la sauce de poisson en direction des policiers.

« Nous n’étions pas en mesure de contrôler la situation, c’est pourquoi l’usage de la force était requis », a-t-il justifié.

Les échauffourées ont fait 10 blessés légers, selon l’hôpital Erawan de la capitale.  

Le sommet de l’APEC s’est ouvert vendredi à Bangkok, où les autorités ont déployé un impressionnant dispositif de sécurité pour dissuader les manifestants de se réunir.

Près de 28 000 policiers sont mobilisés pour l’évènement qui dure jusqu’à samedi et réunit plusieurs chefs d’État, comme le président chinois Xi Jinping et son homologue français Emmanuel Macron.

L’impopulaire général Prayut Chan-O-Cha, devenu premier ministre lors du coup d’État de 2014, n’a pas encore annoncé s’il se présentait pour la prochaine élection prévue en 2023. Des manifestations massives prodémocratie en 2020 avaient déjà réclamé son départ.