(Pékin) Xi Jinping a organisé samedi à Pékin un banquet pour les dirigeants étrangers en visite pour les Jeux olympiques, au moment où le président chinois entreprend un marathon diplomatique après deux ans sans invités pour cause de COVID-19.

Avant le tête-à-tête de vendredi avec son homologue russe Vladimir Poutine, l’homme fort de Pékin échangeait principalement en visioconférence avec les autres dirigeants de la planète.

Xi Jinping n’a pas quitté son pays depuis plus de deux ans et sa dernière rencontre connue avec un dirigeant étranger remontait à mars 2020 lors de la venue en Chine du président du Pakistan.

À l’occasion des JO d’hiver de Pékin (4-20 février), une vingtaine de dirigeants ont fait le déplacement en Chine.

À la mi-journée, ils ont été reçus par Xi Jinping pour un banquet en leur honneur dans l’imposant Palais du Peuple, au bord de la place Tiananmen, ont rapporté les médias d’État.

Des images officielles montrent les tables des convives disposées en gigantesque rectangle. En son centre figurent des fleurs ainsi qu’une maquette des sites olympiques.  

Des lustres en cristal et des lanternes rouges surplombent une immense salle de réception, dans laquelle un orchestre est présent.  

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane faisaient partie des invités, ainsi qu’une poignée de dirigeants européens et d’Asie-Pacifique.

Plusieurs pays occidentaux, États-Unis en tête, ont décidé de snober les JO de Pékin pour dénoncer les violations des droits de l’homme en Chine, notamment dans la région du Xinjiang (Nord-Ouest) où vit la minorité musulmane ouïghoure.

Sans revendiquer un boycottage, beaucoup de pays ont également invoqué la pandémie pour ne pas envoyer de chef d’État à Pékin.

Faute de têtes d’affiche occidentales, le pouvoir chinois se rattrape avec une liste de dirigeants amis, dont certains sont en délicatesse avec Washington ou les droits de l’homme.

Le président chinois s’est ainsi notamment entretenu en tête-à-tête samedi avec son homologue du Kazakhstan, Kassym-Jomart Tokaïev, selon la télévision publique CCTV.  

Ce pays d’Asie centrale frontalier de la Chine a connu début janvier des émeutes sanglantes, réprimées avec l’aide de Moscou et l’approbation de Pékin.