(New Delhi) L’Inde a enregistré plus de 500 000 décès de la COVID-19 depuis le début de la pandémie, selon des données publiées par les autorités vendredi, soit un bilan que de nombreux experts jugent hautement sous-évalué.   

Le coronavirus a provoqué la mort de 500 055 personnes en Inde depuis le début de la pandémie en 2020, dont 1072 au cours des dernières 24 heures, selon les données du ministère de la Santé. Avec 41,9 millions de contaminations au total, le pays se place au deuxième rang des plus contaminés du monde, derrière les États-Unis.  

Le nombre de cas a bondi ces dernières semaines en raison du variant Omicron hautement contagieux, mais le taux de contamination semblait ralentir ces derniers jours. Le ministère de la Santé prévoit même un plateau dans plusieurs régions du pays.

Selon certains analystes, l’Inde aurait déjà dépassé les 500 000 décès, lors de la violente vague épidémique liée au variant Delta au printemps dernier. Une étude réalisée par un groupe de chercheurs américain l’an dernier, estime plutôt qu’entre 3,4 et 4,7 millions d’individus seraient morts du virus.  

Au plus fort de la pandémie, en mai, le pays de 1,3 milliard d’habitants, enregistrait plus de 400 000 nouvelles contaminations et quelque 4000 décès par jour. Personne dans le pays ne peut oublier les scènes traumatisantes dans les hôpitaux débordés de malades à l’agonie, en manque d’oxygène, les crématoriums et les cimetières peinant à répondre à l’afflux de dépouilles.  

Certains spécialistes aujourd’hui minimisent la virulence d’Omicron qui ne devrait pas provoquer, selon eux, autant de décès et d’hospitalisations.

Ces derniers mois, plusieurs États dont le Kerala, le Bihar et le Gujurat, État natal du premier ministre Narendra Modi, ont actualisé leurs bilans avec la comptabilisation « en retard » de milliers de morts de la COVID-19, après que la Cour suprême de l’Inde a demandé aux autorités des États d’indemniser les familles endeuillées.