(Washington) Les États-Unis, qui ont envoyé de l’aide en urgence à l’Inde, veulent rapidement aider le pays à augmenter ses capacités d’oxygène pour soigner les patients souffrant de COVID-19, a déclaré un responsable américain jeudi.

Un premier avion militaire chargé d’équipements, dont près d’un million de tests rapides de dépistage et 100 000 masques N95, arrivait tôt vendredi à New Delhi. L’envoi fait partie d’un plan de soutien de plus de 100 millions de dollars, selon la Maison-Blanche.

La priorité « est d’essayer de répondre à certains de leurs besoins immédiats pour faire face aux graves défis qu’ils rencontrent dans leurs hôpitaux », a déclaré Jeremy Konyndyk, de l’Agence américaine pour le développement international.

« Nous devons également les aider à relever certains des défis sous-jacents, sur le volume d’oxygène que le pays peut produire », a-t-il déclaré à l’AFP.

Les États-Unis discutent avec l’Inde de la façon de développer la « chaîne d’approvisionnement en oxygène », notamment en utilisant des technologies permettant de convertir l’oxygène de qualité industrielle en oxygène médical, et en améliorant son transport.

Washington a aussi promis d’aider l’Inde en lui fournissant des vaccins. Mais selon M. Konyndyk, pour ce pays de plus d’un milliard d’habitants confronté à une montée en flèche des cas, il s’agit plutôt d’une mesure à moyen terme.

« Dans l’immédiat, il n’y a juste pas assez de vaccins dans le monde, et pas les capacités de les administrer assez rapidement, pour contrôler ce genre de flambée », a-t-il affirmé.

Les États-Unis ont annoncé lundi qu’ils fourniraient à d’autres pays 60 millions de doses du vaccin AstraZeneca, pas autorisé chez eux, mais n’ont pas encore décidé combien d’entre elles seraient envoyées à l’Inde.

En attendant, l’administration du président Biden a indiqué envoyer en Inde des équipements permettant de produire plus de 20 millions de doses de Covishield, une version moins coûteuse du vaccin AstraZeneca développée en Inde.

Joe Biden a été critiqué par des militants qui considèrent qu’il aurait dû partager les doses de vaccins avec le reste du monde plus rapidement.