(Hong Kong) Cinq militants prodémocratie de Hong Kong sont parvenus aux États-Unis cette semaine avec l’intention d’y demander l’asile, a annoncé samedi un groupe de défense des libertés basé aux États-Unis.

Leur fuite fait suite à un vaste coup de filet qui a visé plus d’une cinquantaine de figures de l’opposition hongkongaise, arrêtées au nom de la draconienne loi sur la sécurité nationale imposée fin juin par Pékin à Hong Kong après de gigantesques manifestations en 2019.

« Les militants, tous âgés de moins de 30 ans, ont pris part aux manifestations prodémocratie à Hong Kong, ont été arrêtés et inculpés et ont fui la ville par bateau en juillet », a déclaré à l’AFP Samuel Chu, fondateur du Hong Kong Democracy Council (HKDC), une organisation plaidant auprès des politiques, des médias et du public américains la cause des défenseurs des droits de ce territoire.

« Je suis soulagé et je me réjouis de les accueillir aux États-Unis et de les aider à demander l’asile et à se construire une nouvelle vie », a-t-il ajouté. « Leur entreprise désespérée témoigne de la détérioration rapide de la situation des droits de l’homme et de la crise humanitaire grandissante dans laquelle se trouve actuellement Hong Kong », a déclaré M. Chu.

Les médias taïwanais avaient rapporté en août que ces cinq habitants de Hong Kong avaient tenté fin juillet de trouver refuge à Taïwan. Les responsables taïwanais font depuis profil bas sur cette affaire et se refusent à tout commentaire.

L’adoption de la loi sur la sécurité nationale, considérée par les Occidentaux comme un reniement de l’autonomie octroyée à Hong Kong, a contribué à aggraver les tensions déjà fortes entre les États-Unis et la Chine.