(Washington) Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken va se rendre la semaine prochaine en Asie du Sud-Est pour une tournée visant à souligner l’importance de la région indopacifique, au cœur de la stratégie anti-Chine des États-Unis, et dénoncer « l’aggravation » de la situation en Birmanie.

Le secrétaire d’État, qui va réaliser un véritable tour du monde en huit jours, va entamer son déplacement par la réunion avec ses homologues des autres grandes puissances du G7 (Allemagne, Canada, France, Italie, Japon, Royaume-Uni), de vendredi à dimanche à Liverpool, en Angleterre, a annoncé mercredi son porte-parole Ned Price dans un communiqué.

D’abord, la Russie, puis, la Chine

Il va notamment évoquer avec eux « le renforcement des forces russes à la frontière de l’Ukraine », principale crise du moment qui a été abordée mardi lors d’un sommet virtuel entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine.

Mais Antony Blinken s’envolera ensuite pour l’Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande pour remettre l’accent sur la principale priorité de la politique étrangère américaine, à savoir la confrontation avec la Chine.

À Jakarta, en Indonésie, il doit prononcer un discours « sur l’importance de la région indo-pacifique », et à Kuala Lumpur, en Malaisie, il doit aussi insister sur la nécessité pour cette zone de demeurer « libre et ouverte », selon le porte-parole, qui reprend le mantra de la diplomatie américaine par opposition aux « intimidations » et « pressions » reprochées à Pékin, notamment en mer de Chine méridionale.

« Dans chaque pays, le secrétaire d’État Blinken va aussi évoquer l’aggravation de la crise en Birmanie », a-t-il ajouté. Les États-Unis continuent de dénoncer le coup d’État militaire du 1er février et la condamnation à de la prison de l’ex-dirigeante civile Aung San Suu Kyi.

Le ministre des Affaires étrangères fera escale à Hawaii le 17 décembre avant de terminer sa boucle autour de la planète et de regagner Washington.