(New Delhi) Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est arrivé mardi soir à New Delhi pour évoquer avec les dirigeants indiens l’avenir de l’Afghanistan, en plein retrait des États-Unis, ainsi que les craintes communes au sujet de la montée en puissance de la Chine.

« Nous sommes impatients de renforcer le partenariat solide et en pleine expansion entre les États-Unis et l’Inde », a tweeté son porte-parole Ned Price à l’atterrissage de l’avion.

Antony Blinken, pour sa première visite en Inde en tant que secrétaire d’État, doit s’entretenir mercredi avec le premier ministre Narendra Modi et le ministre des Affaires étrangères Subrahmanyam Jaishankar avant de se rendre au Koweït.

Des relations réchauffées par la crainte de la Chine

Les relations entre les deux puissances se sont réchauffées ces dernières années, notamment face à l’émergence de la Chine.

L’administration de Joe Biden espère que New Delhi jouera un rôle dans la stabilisation de l’Afghanistan, au moment où le président des États-Unis a entrepris de retirer toutes les troupes américaines d’ici le 20e anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 qui avaient déclenché leur intervention.

Mais l’Inde, l’un des plus fidèles soutiens du gouvernement afghan installé après la chute des talibans il y a vingt ans, redoute un retour au pouvoir de ces derniers qui ferait de l’Afghanistan un refuge pour les extrémistes opposés à New Delhi. Et Washington ne peut pas vraiment lui apporter des assurances, après avoir reconnu que les insurgés avaient pour eux un « avantage stratégique ».

Dans une capitale indienne en pleine mousson, les discussions doivent aussi porter sur le changement climatique et sur la production de vaccins contre la COVID-19.

Selon des responsables américains, Antony Blinken va également soulever la question des droits humains, même s’ils assurent que les relations resteront aussi bonnes sous Joe Biden que pendant la présidence de son prédécesseur Donald Trump, souvent accusé d’avoir fermé les yeux face à certaines dérives de Narendra Modi.