(Séoul) La Corée du Nord a tiré deux projectiles vers la mer du Japon, vraisemblablement des missiles balistiques de courte portée, a indiqué vendredi l’armée sud-coréenne.

Ces missiles ont été lancés depuis la province du Pyongan du Nord (ouest), a précisé l’état-major interarmées dans un communiqué, sans fournir d’autre détail.

« L’armée surveille d’éventuels autres tirs et se maintient en état d’alerte », ont ajouté les Sud-Coréens.

Le ministère de la Défense japonais a affirmé qu’il avait détecté ce qui semblait être « un ou des projectiles de type missiles balistiques ».

Début mars, en pleine impasse sur les négociations entre Washington et Pyongyang sur les programmes nucléaire et balistique nord-coréens, le pays doté de l’arme nucléaire avait fait des tirs similaires à deux reprises.

Peu avant que Yonhap évoque les tirs, l’agence de presse officielle nord-coréenne (KCNA) avait annoncé une convocation le 10 avril de son Assemblée populaire suprême, son Parlement.

La Corée du Nord a multiplié depuis novembre les essais d’armement en l’absence de progrès dans les négociations par lesquelles les États-Unis espèrent lui faire abandonner son programme nucléaire.

Selon les analystes, Pyongyang affine peu à peu ses capacités, malgré les sanctions et les condamnations.

Cette fois, les projectiles ayant traversé tout le pays d’ouest en est, il s’agit d’un « exercice d’une côte à l’autre », a souligné sur Twitter Ankit Panda, de la Federation of American Scientists, une ONG scrutant les risques liés au nucléaire. Cet analyste a cependant dit attendre plus de détails de la part de KCNA sur le type d’arme testé.

Lors des derniers tests en date, l’agence de presse nord-coréenne avait communiqué à ce sujet le lendemain des tirs.

La péninsule coréenne avait connu en 2018 une remarquable détente, illustrée par des rencontres historiques entre le leader nord-coréen Kim Jong-un et le président américain Donald Trump.

Mais les négociations sur la dénucléarisation sont au point mort depuis le deuxième sommet entre les deux dirigeants, en février 2019 à Hanoï.