(Colombo) Les forces de l’ordre sri-lankaises ont tué ou arrêté la plupart des islamistes radicaux liés aux meurtriers attentats suicides de Pâques, a annoncé dimanche le premier ministre Ranil Wickremesinghe, affirmant que le pays était prêt à « revenir à la normalité ».

Ces attaques, qui ont fait 253 morts, ont été menées par un « groupe petit, mais bien organisé », a-t-il déclaré dans un communiqué. « La plupart de ses membres ont été arrêtés. Certains sont morts », a-t-il ajouté. « Maintenant nous sommes prêts à revenir à la normalité ».

Le premier ministre a aussi annoncé un durcissement de la loi envers les extrémistes islamistes et l’expulsion d’enseignants de religion étrangers en situation irrégulière.

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Le président sri-lankais Maithripala Sirisena et le premier ministre Ranil Wickremesinghe

« Plusieurs étrangers travaillent comme enseignants dans notre pays sans visa de travail. En consultation avec le ministère des Affaires religieuses musulmanes et le ministère de l’Intérieur, nous les expulserons », a-t-il affirmé, sans spécifier leur nombre ou leur nationalité.

Trois églises et trois hôtels ont été visés par les attentats, dans lesquels au moins 40 étrangers ont été tués.

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Des enquêteurs recueillent des éléments de preuve dans la maison où trois kamikazes se sont fait exploser lorsqu’ils se sont retrouvés face aux forces de l’ordre, le 28 avril à Kalmunai.

Une centaine de personnes ont été arrêtées depuis les attaques. Selon les autorités, le pays compte environ 140 partisans du groupe État islamique.

Le premier ministre a confirmé que de potentiels kamikazes s’étaient donné la mort vendredi soir dans l’est du pays lorsqu’ils se sont retrouvés face aux forces de l’ordre. Au total, 15 personnes sont mortes dans cet affrontement, au cours duquel trois kamikazes se sont fait exploser dans un refuge djihadiste.