Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Il, dont la santé suscite beaucoup de spéculations, pourrait avoir subi une deuxième attaque cérébrale en octobre, rapporte mardi une télévision japonaise.

Des services de renseignements américains ont obtenu des informations selon lesquelles M. Kim, 66 ans, qui aurait déjà été victime d'une attaque cérébrale à la mi-août, aurait eu une seconde crise vers la fin octobre, a annoncé la chaîne Tokyo Broadcasting System (TBS) sur son site internet.TBS a indiqué avoir reçu l'information d'une source américaine basée en Corée du Sud.

«Vers la fin octobre, il a eu une deuxième attaque, qui a entravé les mouvements de son bras et de sa jambe gauches et affecté son élocution», a rapporté TBS, précisant que le dirigeant nord-coréen se trouvait alors dans un hôpital de Pyongyang à la suite de sa première crise.

Le nouvel incident cérébral coïnciderait avec la visite effectuée dans la capitale nord-coréenne par un neurochirurgien français, François-Xavier Roux, contacté à Paris par le fils aîné de Kim Jong-Il.

Le professeur Roux a admis devant les caméras de la télévision japonaise Fuji TV s'être rendu à Pyongyang fin octobre, mais a démenti avoir vu le dirigeant nord-coréen.

La santé du dirigeant nord-coréen, qui n'a pas désigné de successeur, fait l'objet de nombreuses rumeurs depuis qu'il n'a pas assisté, le 9 septembre, à la grande parade marquant le 60e anniversaire du régime communiste.

M. Kim n'a pas non plus assisté, le 30 octobre, aux funérailles de l'ancien vice-président Pak Song-Chol.

Les autorités sud-coréennes pensent qu'il a été victime d'une attaque cérébrale, mais qu'il est toujours au pouvoir.

Les médias nord-coréens diffusent depuis régulièrement des photos de Kim Jong-Il assistant à diverses activités, sportives ou politiques, sans toutefois préciser la date, ni le lieu où elles ont été prises.