(Culiacán) Les autorités mexicaines ont porté samedi à 42 le nombre de personnes libérées après un enlèvement de masse de 66 personnes, la veille à Culiacan, dans le nord-ouest du pays.

Le secrétariat à la Sécurité publique avait d’abord annoncé la libération de 18 personnes après un enlèvement de 25 individus.

« Au total, 66 personnes auraient été privées de liberté […], dont 42 ont été localisées », a annoncé le gouverneur de l’État de Sinaloa, Rubén Rocha Moya, sur X, en précisant que les recherches se poursuivent pour retrouver les personnes encore retenues.

Il n’a pas donné de détails sur les motifs de ces enlèvements ni annoncé d’arrestation.

Les autorités avaient précédemment fait état d’une enquête sur l’enlèvement présumé d’au moins quinze personnes à Culiacan, et la presse locale parlait de 40 personnes, kidnappées lors d’une attaque menée par des hommes lourdement armés dans la capitale de l’État de Sinaloa.

Les ravisseurs armés, cagoulés et vêtus de noir, sont arrivés à bord de fourgons et ont tiré des coups de feu en l’air, selon un rapport du secrétariat à la Sécurité de l’État, auquel l’AFP a eu accès.

Les personnes enlevées appartiennent à sept familles, selon des médias locaux.

Cet évènement était survenu vendredi au lendemain de la mort de trois personnes lors d’un affrontement armé à Badiraguato (nord-ouest), ville natale de l’ancien chef du cartel de Sinaloa, Joaquin « El Chapo » Guzmán, qui purge une peine de prison à perpétuité aux États-Unis pour trafic de drogue et blanchiment d’argent.

« Nous ignorons si (le possible enlèvement de masse) est lié » aux évènements de Badiraguato, a commenté le secrétariat à la Sécurité.

Avec plus de 450 000 assassinats et 100 000 disparitions depuis le lancement en 2006 d’une offensive militarisée contre les trafiquants de drogue, le Mexique est l’un des pays les plus violents au monde.