(Quito) La candidate de gauche Luisa Gonzalez, arrivée en tête du premier tour de l’élection présidentielle en Équateur le 20 août, a affirmé vendredi avoir fait l’objet de menaces et bénéficiera d’une protection par des militaires.

« Aujourd’hui, j’ai reçu des menaces de mort parce que je suis la candidate qui a le plus de chances de gagner la présidence », a déclaré Mme Gonzalez dans un communiqué publié par son parti Révolution citoyenne.

« Je dois vous annoncer une triste nouvelle. Je porte un gilet pare-balles », a-t-elle ajouté dans ce même communiqué de presse, assurant que le bureau du Procureur enquêtait sur une personne qui « prétendait être en possession de bombes pour attenter » à sa vie.

Mme Gonzalez a indiqué à cette occasion accepter une offre du gouvernement de lui fournir une protection rapprochée par des militaires, en tant que participante au second tour de la présidentielle le 15 octobre.

Dauphine de l’ancien président socialiste Rafael Correa (2007-2017) condamné pour corruption et actuellement en exil en Belgique, la candidate de Révolution citoyenne, arrivée en tête du 1er tour avec 34 % des votes valides, affrontera le candidat de droite Daniel Noboa (23 %), arrivé en seconde position à la surprise générale.

Cette élection a été marquée par l’assassinat le 9 août à Quito du candidat centriste et anticorruption Fernando Villavicencio, abattu par des tueurs à gages colombiens alors qu’il sortait d’un rassemblement.

Autrefois considéré comme un îlot de paix en Amérique latine, l’Équateur, situé entre la Colombie et le Pérou, les deux plus gros producteurs mondiaux de cocaïne, est frappé depuis plusieurs mois par une vague de violences sans précédent liée au crime organisé et au narcotrafic.