(Bogotá) Une guérilla dissidente des anciennes Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) a nié mercredi dans un communiqué avoir menacé la famille des quatre enfants indigènes rescapés de la jungle après l’écrasement de leur avion.

Le 1er mai, Lesly (13 ans), Soleiny (9 ans), Tien Noriel (5 ans), Cristin (1 an), ainsi que leur mère, avaient fui la zone de jungle connue sous le nom d’Araracuara sous la menace de la guérilla, selon Manuel Ranoque, le père des quatre enfants.

Le petit avion dans lequel ils avaient embarqué a été retrouvé mi-mai le nez écrasé au sol au milieu d’une épaisse végétation, dans le département de Caqueta, dans le sud du pays.  

Les trois adultes à bord, la mère, un proche et le pilote sont morts dans l’écrasement. Les enfants ont erré dans la jungle pendant 40 jours avant d’être retrouvés vendredi.

« Ce n’est pas vrai, et nous ne connaissons pas les raisons des déclarations du père des enfants lorsqu’il affirme devant les médias que les enfants et sa femme fuyaient la région […] à cause des menaces de nos unités », a indiqué la guérilla connue sous le nom d’État-major central (EMC).  

La région du sud de la Colombie est connue pour abriter cette guérilla qui a refusé l’accord de paix de 2016 entre les FARC et le gouvernement. Le président colombien Gustavo Petro tente de négocier depuis plusieurs mois avec ces rebelles.

« Nous demandons à M. Manuel Ranoque […] de clarifier ses propos […] afin de ne pas nuire à cette tentative de processus de paix », ajoutent les rebelles dans le communiqué.

« Je suis menacé par le Front Carolina Ramirez » de la dissidence de l’EMC, avait notamment assuré aux médias Manuel Ranoque peu après le sauvetage des enfants, sans toutefois préciser les raisons de ces menaces.