(San José) Le gouvernement du Costa Rica a annoncé mercredi un programme de renforcement de ses forces de police pour faire face à l’augmentation des crimes des bandes organisées.

« Nous voulons un Costa Rica meilleur pour les prochaines générations, et nous n’y parviendrons qu’en luttant contre la criminalité. Je veux que les gens puissent se promener tranquillement dans la rue », a déclaré le président costaricien Rodrigo Chaves devant les responsables de la police du petit pays d’Amérique centrale de cinq millions d’habitants.

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Le président du Costa Rica, Rodrigo Chaves

Le gouvernement a décidé de lancer le recrutement « accéléré » de 400 nouveaux policiers d’ici le mois de juin et demande au Parlement d’approuver une enveloppe pour l’embauche de 300 policiers supplémentaires.  

Les députés devront également se prononcer sur six projets de loi destinés à renforcer la sécurité, notamment pour autoriser l’extradition de Costariciens, contrôler la vente de munitions de gros calibre et faciliter les écoutes téléphoniques.

Le ministre de la Sécurité publique Jorge Torres entend aussi mettre sur le terrain d’ici six mois un total de 9500 policiers grâce à une réorganisation du travail des 12 000 policiers actuels du pays.

Enfin, les autorités consacreront cinq millions de dollars à la construction d’un centre de commandement et de contrôle, ainsi que plus d’un million de dollars, saisis aux narcotrafiquants, pour l’« achat immédiat de voitures de patrouille », a indiqué la présidence.  

L’année dernière, le Costa Rica a enregistré un record de 656 meurtres, soit un taux de 12,6 homicides pour 100 000 habitants, contre une moyenne mondiale de 8/100 000, selon les statistiques de l’ONU. Les règlements de compte entre criminels comptent pour 63 % de ce total.

Depuis le début de l’année, la police costaricienne a comptabilisé 261 meurtres dans le pays.