(Mexico) Le président mexicain Andrés Manuel Lapez Obrador a assuré jeudi aux journalistes du pays qu’ils n’étaient « pas seuls » et que justice sera rendue pour les assassinats de cinq de leurs collègues depuis le début de l’année.

« Vous n’êtes pas seuls », a déclaré le président lors d’une conférence de presse à Tijuana, en Basse-Californie (nord-ouest), affirmant que son gouvernement n’agirait pas « avec indolence ».

Environ 150 journalistes ont été assassinés dans le pays depuis 2000, selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF) qui souligne que 92 % des crimes contre les journalistes restent impunis dans le pays.  

Parmi eux, 29 l’ont été depuis le début du mandat du président de gauche, au pouvoir depuis 2018.

Les assassinats de Lourdes Maldonado, le 23 janvier à Tijuana, et celui de Heber Lopez à Oaxaca le 10 février, ont conduit les journalistes de tout le pays à descendre dans les rues lundi pour manifester.

« Ici, depuis Tijuana, où nous avons enterré deux de nos collègues, Margarito Martinez et Lourdes Maldonado, en moins d’une semaine, nous ne cesserons de réclamer justice », a déclaré la journaliste Sonia de Anda.

Le chef de l’État qui a déjà promis « zéro impunité » pour les assassins de journalistes, a appelé à la « confiance » dans les enquêtes en cours.

« Nous allons faire les choses bien, non seulement parce que c’est notre responsabilité, mais aussi parce que c’est notre conviction », a-t-il déclaré.

Le président mexicain avait été pointé du doigt par des organisations de défense des droits de l’Homme, tels le Comité de protection des journalistes ou Human Rights Watch, pour avoir publiquement dénigré la critique journalistique.