(Rio de Janeiro) La ville de Rio de Janeiro ne célébrera pas le Nouvel An avec les habituelles festivités en raison de l’arrivée au Brésil du nouveau variant Omicron, ont annoncé samedi les autorités municipales.

Cette décision fait craindre une possible annulation du célèbre carnaval, qui devrait se dérouler du 25 février au 1er mars, déjà annulé l’an dernier en raison de l’épidémie de COVID-19.

« Nous allons annuler la célébration officielle du Nouvel An », des festivités qui réunissent habituellement sur la plage de Copacabana, avec musique et feux d’artifice, quelque trois millions de personnes, a déclaré « avec tristesse » le maire de la ville, Eduardo Paes, sur Twitter.

Pour l’instant, le Brésil compte six cas confirmés de personnes contaminées par le variant Omicron, deux à Brasilia, un à Porto Alegre et trois à Sao Paulo, qui a également annulé vendredi ses célébrations de Nouvel An.

Une vingtaine d’autres capitales provinciales (sur 27 en tout) ont pris la même décision.

Ces nouvelles restrictions font peser des doutes sur l’organisation du carnaval au Brésil, notamment sur celui de Rio, l’une des plus grosses fêtes de la planète.

« Nous sommes à trois mois du carnaval […]. Je me fie toujours à la science. Espérons que nous n’aurons pas à également annuler le carnaval », avait commenté Eduardo Paes au cours d’une conférence de presse en fin de semaine.

Cela fait plusieurs semaines que le maire de la ville fait dépendre l’organisation du carnaval de la situation épidémiologique, qui s’est nettement améliorée grâce à la vaccination (63 % des 213 millions de Brésiliens sont complètement vaccinés).

« Je pense que c’est bien d’annuler le carnaval, d’annuler les fêtes du Nouvel An, parce qu’une fois que tout ça est fini, il reste la maladie et c’est compliqué pour le Brésil », a réagi auprès de l’AFP Ismael Moreira dos Santos, un vendeur ambulant de 59 ans sur la plage de Copacabana.

En attendant, les écoles de samba de Rio poursuivent les répétitions et la confection de milliers de costumes, masques et chars de carnaval qui n’avaient pas pu sortir l’an dernier à cause de la COVID-19.

Vendredi, le comité scientifique de neuf États du nord-est du Brésil a préconisé l’annulation des festivités du carnaval dans cette zone, qui comprend notamment Salvador et Recife.

Depuis lundi, ce pays a fermé ses frontières aériennes avec six pays d’Afrique (Afrique du Sud, Bostwana, Eswatini, Lesotho, Namibie et Zimbabwe), par crainte du variant Omicron.

Le Brésil déplore plus de 615 000 morts liées à la COVID-19 depuis le début de la pandémie, ce qui en fait officiellement le deuxième pays le plus endeuillé du monde derrière les États-Unis.