(Caracas) Les écoles vénézuéliennes ont rouvert leurs portes lundi après 19 mois de suspension des cours en présentiel en raison de la pandémie de COVID-19, mais la fréquentation était faible.

Quelque 8,7 millions d’élèves doivent retourner dans les écoles et lycées du pays, mais certains établissements n’avaient pas encore ouvert lundi pour mieux s’organiser alors que d’autres n’avaient prévu d’accueillir qu’une partie des élèves.  

Le retour en classes coïncide avec le début de la vaccination des enfants de plus de 12 ans, annoncée vendredi par les autorités. Le président Nicolas Maduro a promis dimanche soir que les établissements scolaires allaient accueillir des centres de vaccination.

« Cela faisait trop longtemps que les enfants étaient à la maison et il étaient perdus même si on avait organisé des activités », a raconté à l’AFP Berta Lopez, employée de bureau de 43 ans, en accompagnant son fils dans une école publique de Caracas.

« C’est nécessaire, les enfants ont besoin de cours présentiels », souligne William Blanco, 55 ans, père d’une fillette de 7 ans, favorable à la vaccination des jeunes : « Si le vaccin est 100 % sûr, qu’on le donne ».  

D’autres étaient plus sceptiques ou réticents comme Berta Lopez, qui a dit vouloir vérifier si les vaccins étaient approuvés l’Organisation mondiale de la santé (OMS).  

Le Venezuela a lancé en février une campagne de vaccination avec les vaccins russe Spoutnik V et chinois Sinopharm. Il a ensuite intégré le vaccin cubain Abdala.  

L’arrivée en septembre de vaccins par le biais du mécanisme international Covax a mis fin à des mois de polémique autour des retards de paiement et de livraison sur fond de sanctions internationales.

Le pouvoir dénonçait le gel d’avoirs vénézuéliens à l’étranger, dans le cadre des sanctions internationales destinées à évincer le président Nicolas Maduro, pour justifier des retards de paiement de 120 millions de dollars pour quelque 11,3 millions de doses.

Pays de 30 millions d’habitants, le Venezuela a enregistré 400 000 cas de COVID-19, pour plus de 4800 morts, selon les chiffres officiels, mis en doute par des ONG et l’opposition.