(San José) Les autorités costariciennes, confrontées à une flambée de l’épidémie COVID-19, ont décidé vendredi d’imposer de sévères mesures de restriction aux transports et aux commerces dans la capitale San José et sa banlieue.

Le Costa Rica, qui faisait jusqu’ici figure de modèle en Amérique centrale dans la lutte contre le nouveau coronavirus, est confronté depuis deux semaines à une « accélération très préoccupante » de l’épidémie, avait averti la veille le ministre costaricien de la Santé Daniel Salas.

Jusqu’au 19 juillet, les habitants de San José et de sa région, la plus peuplée du pays, auront interdiction de circuler en voiture, à l’exception d’une sortie par jour en semaine pour faire des courses, tandis que seuls les commerces essentiels seront ouverts (magasins alimentaires, pharmacies et services de santé).  

En outre, les transports publics ne fonctionneront qu’à 20 % de leur capacité.

Enfin, seule la circulation alternée des véhicules en fonction de leur immatriculation paire ou impaire sera autorisée les samedis et dimanches, de 5 h locales à 17 h (horaires diurnes au Costa Rica).  

« Nous avons besoin qu’il y ait le moins possible de circulation (de personnes). C’est notre mission », a déclaré le président Carlos Alvarado en annonçant ces mesures lors d’une conférence de presse.

Les autorités espèrent ainsi pouvoir de nouveau « suivre la trace de la contagion », alors que le pays est entré officiellement en phase de « contagion communautaire », selon l’OMS.

Un total de 649 nouveaux cas ont été enregistrés jeudi dans ce petit pays de cinq millions d’habitants, soit le bilan quotidien le plus élevé depuis le début de la pandémie. Ce chiffre est cependant retombé vendredi à 360.

Le bilan total est à présent de 6845 cas avérés, avec 26 décès.

« Le fait de ne plus circuler durant ces neuf prochains jours va augmenter la possibilité de retrouver la trace du virus, que nous avons perdue », a fait valoir le ministre de la Santé.