(Washington) Le président américain Donald Trump a chaleureusement accueilli mardi l’idée de voir le fils du président brésilien Jair Bolsonaro nommé ambassadeur aux États-Unis, tout en évoquant la possibilité d’un accord de libre-échange entre les deux pays.

« Je pense que ce serait une très belle nomination », a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche au sujet d’Eduardo Bolsonaro, 35 ans, qu’il a qualifié de « remarquable ».  

Cette idée de le nommer ambassadeur a été évoquée au début du mois par Jair Bolsonaro.

Eduardo « est un ami des enfants de (Donald) Trump, parle anglais, espagnol, a une très large expérience dans le monde. A mon avis, il peut être la bonne personne et pourrait parfaitement s’occuper du travail à Washington », avait déclaré le président, père de cinq enfants, issus de trois mariages.  

AP

Ivanka Trump et Jared Kushner lors d'un voyage à Séoul le mois dernier.

« Je ne pense pas que ça soit du népotisme », a défendu mardi Donald Trump, qui compte sa fille Ivanka et son genre Jared Kushner comme proches conseillers.  

Eduardo Bolsonaro, actuellement député, a défendu mi-juillet sa légitimité pour le poste.

« J’ai déjà participé à des échanges, j’ai déjà cuisiné des hamburgers » aux États-Unis, avait-il déclaré à des journalistes.

Donald Trump a également annoncé mardi son intention de se pencher sur « un accord de libre-échange avec le Brésil ».

« Le Brésil est un grand partenaire commercial.  J’ai une grande relation avec le Brésil et une relation fantastique avec son président », a-t-il ajouté.

Le président des États-Unis a évoqué ce possible accord alors que le secrétaire américain au Commerce, Wilbur Ross, est actuellement en visite au Brésil.

À Sao Paulo, M. Ross a semblé tempérer quelque peu les ardeurs de Trump : « le Mercosur est assez occupé en ce moment à finaliser son accord avec l’Union Européenne […], ce serait compliqué de faire les deux choses en même temps », a-t-il expliqué.

Un commentaire suivi d’un avertissement : « s’il vous plait, faites attention à ne pas tomber dans des pièges qui vous empêcheraient de nouer un accord de libre-échange avec nous ».

Le secrétaire au Commerce a notamment cité des « différends » de Washington avec l’UE en ce qui concerne notamment « le secteur automobile, les aliments et les produits pharmaceutiques ».

Marcos Troyjo, vice-ministre de l’Économie brésilien chargé du Commerce extérieur, a affirmé à l’AFP que « si les modalités » d’un accord avec les États-Unis « comprennent les tarifs douaniers, il faudra négocier conjointement avec les autres membres du Mercosur ».

Mais dans le cas contraire, « il pourrait y avoir un accord bilatéral », a-t-il souligné, citant notamment des mesures qui pourraient faciliter le commerce entre les deux pays, notamment en ce qui concerne la propriété intellectuelle.

D’après le bureau du représentant américain au commerce (USTR), les échanges entre les États-Unis et le Brésil se sont élevés à 103,9 milliards de dollars en 2018.

La balance commerciale est largement en faveur des Américains, qui ont exporté pour 66,4 milliards et importé 37,5 milliards de dollars de marchandises brésiliennes.