Le vice-président du Venezuela a implicitement disculpé dimanche l'administration de Donald Trump pour les sanctions américaines qui le visent pour trafic de drogue, chargeant son prédécesseur Barack Obama, qu'il a accusé de lui avoir asséné «un coup de massue».

Il y a une dizaine de jours, le Trésor américain a imposé des sanctions financières contre Tareck El Aissami, numéro 2 du gouvernement de Nicolas Maduro, l'accusant d'avoir «facilité la livraison de drogues au Venezuela» par le biais de son contrôle des décollages d'avions d'une base aérienne vénézuélienne, ainsi que de son contrôle des ports.

Le vice-président vénézuélien avait immédiatement dénoncé une «agression».

Dimanche, il a porté sa critique non pas sur l'actuelle administration de Donald Trump, mais sur celle de M. Obama. «Nous avons traversé l'inertie impérialiste de deux administrations (américaines, NDLR) qui ont été les ennemis manifestes du Venezuela et ont fait le nécessaire pour mettre en échec la révolution bolivarienne», a lancé M. El Aissami sur la chaîne Televen, en se référant implicitement aux administrations de M. Obama (2009-2017) et de son prédécesseur George W. Bush (2001-2009).

«Cela fait partie du coup de massue d'Obama», a-t-il ajouté.

Les relations entre Washington et Caracas sont tendues depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 de Hugo Chavez, devenu célèbre pour ses diatribes antiaméricaines.

Depuis qu'il est entré en fonctions en janvier, Donald Trump a indirectement attaqué Nicolas Maduro, notamment au sujet de l'opposition vénézuélienne.

Le président américain a ainsi lancé un appel en faveur de la libération de l'opposant Leopoldo Lopez, emprisonné depuis trois ans, et reçu son épouse Lilian Tintori.

Juste après l'annonce des sanctions du Trésor contre son vice-président, M. Maduro avait, lui, prévenu son homologue américain qu'il répondrait «avec fermeté» à toute «agression» des États-Unis.