Les intentions de vote pour le «oui» à la paix en Colombie sont en hausse à moins d'un mois du référendum du 2 octobre sur les accords avec la guérilla des FARC, selon deux sondages publiés vendredi.

72% des personnes interrogées voteraient «oui» aux accords de paix négociés entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) pour mettre fin à 52 ans de conflit armé, d'après un sondage de l'institut Ipsos pour plusieurs médias.

28% se déclarent pour le «non», selon cette enquête réalisée auprès de 1526 personnes de plus de 18 ans, par téléphone ou de vive voix, à Bogota et dans d'autres régions du pays entre le 1er et le 5 septembre, avec une marge d'erreur de 3,5%.

Selon un autre sondage, également publié vendredi, 64,8% des personnes interrogées disent qu'elles voteront en faveur des accords de paix, contre 28,1%. 4,1% sont indécis et 3% ne répondent pas, précise cette enquête de l'institut Datexco, réalisée par téléphone auprès de 2109 électeurs, entre le 2 et le 6 septembre, avec une marge d'erreur de 2,13%.

Le précédent sondage de Datexco, publié la semaine dernière, donnait 59,5% en faveur du «oui» et 33,2% pour le «non».

Le 2 octobre, les électeurs sont appelés à se prononcer sur les accords négociés pendant près de quatre ans avec les FARC, la principale guérilla du pays, issue en 1964 d'une insurrection paysanne et qui s'apprête à se démobiliser pour se convertir en organisation politique si la paix est votée.

Les Colombiens devront répondre par «oui» ou par «non» à la question : «Appuyez-vous l'accord final d'achèvement du conflit et de construction d'une paix stable et durable?», qui doit être signé le 26 septembre par le président Juan Manuel Santos et le chef des FARC, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jiménez ou Timochenko.

Pour l'emporter, le «oui» devra recueillir au moins 4,4 millions de voix (13% de l'électorat) et le «non» un score plus faible, selon une décision de la Cour constitutionnelle qui a avalisé en juillet le référendum comme mécanisme d'approbation des accords.