Les autorités électorales du Venezuela ont vérifié la validité d'un nombre suffisant de signatures pour autoriser l'organisation d'une ultime étape devant déboucher sur un référendum pour révoquer le président Nicolas Maduro, a affirmé samedi l'opposition.

L'opposition, réunie dans une vaste coalition, la Table pour l'unité démocratique (MUD), avait remis lundi 1,85 million de signatures anti-Maduro, presque dix fois plus que le minimum requis (195 721, 1 % de l'électorat) pour cette première étape.

« Ce samedi, nous avons 1 567 310 signatures vérifiées par le Conseil national électoral (CNE), soit près de huit fois plus que le seuil fixé » pour cette étape, a écrit sur son compte Twitter Carlos Ocariz, un des leaders de l'opposition.

Selon la loi, le CNE dispose de cinq jours pour vérifier les listes puis de cinq jours supplémentaires pour appeler les signataires à confirmer en personne leur choix par empreinte digitale.

Si cette première étape est effectivement validée par le CNE, ce dernier demandera alors à l'opposition de réunir en trois jours quatre millions de signatures (20 % de l'électorat), deuxième marche à franchir pour qu'enfin, l'organisme donne le feu vert à un référendum, devant être organisé dans les trois mois suivants.

Le référendum révocatoire n'a été utilisé qu'une seule fois dans l'histoire du pays, contre l'ex-président Hugo Chavez (1999-2013) en 2004 : il s'était soldé par un échec.

Cette fois, il pourrait bénéficier de la grogne croissante dans un pays à l'économie sinistrée par la chute des cours du pétrole, sa principale richesse, et confrontée à une grave pénurie d'électricité.