Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de la capitale du Guatemala, samedi, pour dénoncer la corruption du gouvernement et réclamer l'emprisonnement des coupables, ainsi que la démission du président Otto Perez Molina.

La marche avait été organisée sur les réseaux sociaux sans tête dirigeante, bien que le mouvement ait reçu l'appui de plusieurs intervenants des secteurs financier, religieux et de l'éducation, notamment.

L'homme d'affaires Geovanni Vasquez a indiqué qu'il s'était joint aux manifestants parce qu'il se sent «indigné» par la corruption des représentants du gouvernement.

L'administration de M. Molina a été ébranlée par un nouveau scandale, récemment. Les procureurs avancent que certaines personnes auraient versé des millions de dollars en pots-de-vin à certains fonctionnaires pour éviter de débourser les frais de douane liés à des importations.

La vice-présidente Roxana Baldetti a d'ailleurs dû remettre sa démission la semaine dernière parce que sa secrétaire privée a été identifiée par les autorités comme la principale instigatrice présumée de ce stratagème.

Mme Baldetti n'a pas été accusée formellement et a nié toute implication dans le système.

Elle a été remplacée par un autre vice-président, mais Alejandro Maldonado Aguirre ne restera pas longtemps en poste puisqu'une élection présidentielle est prévue plus tard cette année au Guatemala.