L'ex-président cubain Fidel Castro a rencontré ce week-end les trois agents cubains libérés en décembre par les États-Unis dans le cadre du rapprochement historique annoncé entre les deux pays.

«Je les ai reçus le samedi 28 février, 73 jours après qu'ils eurent posé le pied en terre cubaine» et «j'ai écouté les merveilleux récits héroïques du groupe», a écrit Fidel Castro dans une lettre publiée par plusieurs journaux officiels.

Sur son portail internet, le quotidien Granma a mis en ligne 13 photos de la rencontre, sur lesquelles l'ex-chef d'État de 88 ans apparaît assis, en tenue de survêtement, et visiblement amaigri.

Tenue samedi au domicile du père de la révolution cubaine dans l'ouest de La Havane, cette rencontre comptait également la présence de deux autres agents auparavant libérés par la justice américaine, ont rapporté les médias d'État.

Avant de s'éloigner du pouvoir en 2006, l'ex-président avait fait de la libération de ces cinq agents une véritable cause nationale. Et sa non-apparition au moment du retour au pays des trois derniers espions libérés avait alimenté de nouvelles rumeurs sur son état de santé.

Ces spéculations ne se sont tues que début février, avec la publication des premières photos de l'ex-président depuis près de six mois.

Sur les clichés publiés lundi par Granma, sont également reconnaissables aux côtés de Fidel Castro et des «Cinq» héros l'épouse du Líder Máximo, Dalia Soto del Valle, ainsi que son neveu, le colonel Alejandro Castro Espin, fils du président Raúl Castro.

Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero, condamnés en 2001 à de lourdes peines de prison pour espionnage, sont rentrés à Cuba le 17 décembre, jour de l'annonce historique du rapprochement entre Cuba et les États-Unis.

Rene Gonzalez et Fernando Gonzalez avaient quant à eux été libérés respectivement en 2014 et 2013 après des réductions de peine.

Les autorités cubaines ont toujours admis que les cinq hommes étaient des agents des services secrets, mais rejetaient l'accusation d'espionnage.

«Ils n'ont jamais fait de mal à personne aux États-Unis», ils «essayaient de prévenir et d'empêcher les actes terroristes contre l'île», a répété Fidel Castro dans sa lettre.