Une figure légendaire du monde mexicain des narcotrafiquants, la «Reine du Pacifique» Sandra Avila, 57 ans, a été libérée de prison samedi soir après sept ans de détention, a annoncé le ministère mexicain de la Justice.

Arrêtée en 2007, elle a quitté la prison fédérale de Tepic, dans l'État du Nayarit, le visage couvert et sans faire de déclaration, a indiqué la chaîne de télévision Milenio.

Déjà condamnée deux fois au Mexique pour blanchiment d'argent, Avila avait été de nouveau condamnée à 5 ans de prison en septembre 2014.

Mais une juge d'un tribunal fédéral de l'État de Jalisco (ouest) a ordonné sa «libération immédiate», estimant qu'elle «avait déjà été jugée pour le même délit, aussi bien au Mexique qu'à l'étranger». Cette décision ne permet plus «aucun recours».

La Reine du Pacifique, dont le surnom vient d'une chanson composée en son honneur, avait été arrêtée en 2007 à Mexico en compagnie de son époux colombien, Juan Diego Espinosa, alias «El Tigre», considéré comme le trafiquant de drogue chargé du lien entre le cartel mexicain de Sinaloa et le cartel colombien «Norte del Valle».

Elle avait été extradée en 2012 aux États-Unis où elle était recherchée pour avoir importé cinq kilos de cocaïne entre 1999 et 2004. Elle y fut condamnée à 70 mois de prison, déjà accomplis au moment de ce jugement.

De retour au Mexique elle fut de nouveau arrêtée pour blanchiment d'argent, dans le cadre d'une autre procédure entamée avant son extradition aux États-Unis.

La Reine du Pacifique, réputée pour ses grands yeux noirs et son élégance, avait alors été présentée comme une des pièces clés de l'envoi de drogue du cartel de Sinaloa, le plus puissant du Mexique, vers les États-Unis.

Sandra Avila n'a jamais nié ses relations avec les grands «capos» de la drogue du Mexique, mais a toujours nié être impliquée dans leurs activités.

Sa légende va au-delà des frontières du Mexique grâce au roman de l'écrivain espagnol Arturo Perez-Reverte, La Reine du Sud, adaptée ensuite en série télévisée à succès.