La cote de popularité de la présidente brésilienne de gauche, Dilma Rousseff, et celle de son gouvernement, sont en hausse, malgré le scandale de corruption qui frappe la compagnie publique pétrolière Petrobras, indique mercredi un sondage.

Selon cette enquête de l'institut Ibope, la popularité de la présidente a gagné quatre points depuis septembre, à 52%, et celle de son gouvernement deux, passant de 38% à 40%.

La chef de l'État, qui entamera son second mandat de quatre ans au 1er janvier, fait face à un vaste scandale de corruption au sein de la compagnie phare du pays qui éclabousse des hommes politiques de trois partis dont son Parti des travailleurs (PT) au pouvoir depuis 12 ans.

Ce scandale a éclaté peu avant l'élection présidentielle qui a vu Mme Rousseff être réélue de justesse (avec 51,6% des voix) fin octobre pour quatre ans. Elle entamera son deuxième mandat au 1er janvier. Le premier a été marqué par la lutte contre la pauvreté.

«C'est une hausse assez faible (...) On peut dire que le gouvernement est vivant malgré la crise de Petrobras. Mme Rousseff arrive à se démarquer de Petrobras malgré la pression», a déclaré à l'AFP l'analyste politique André César.

Il a rappelé qu'en décembre les sondages sont normalement plus positifs en raison des fêtes de fin d'année.

En dépit de ces légères hausses, Mme Rousseff est encore loin des 79% de popularité et des 63% pour son gouvernement qu'elle avait en  2013, avant les massives manifestations sociales de juin qui réclamaient l'amélioration des services publics et protestaient contre les dépenses investies dans l'organisation de la Coupe du monde de football de 2014.

Le sondage Ibope a été effectué du 5 au 8 décembre, auprès de 2002 personnes et sa marge d'erreur est de deux points.