«L'appareil excréteur ne sert pas à la reproduction» et «deux pareils ne font pas un enfant»: ces commentaires de Levy Fidelix, candidat d'extrême droite à la présidentielle de dimanche au Brésil, ont déclenché lundi une levée de boucliers sur les réseaux sociaux.

«Il y a des candidats qui n'assument pas cela par peur de perdre des voix. Je préfère ne pas avoir ces voix et être un père, un grand-père qui instruit son petit-fils. Je ne vais pas encourager l'union homosexuelle», a affirmé M.Fidelix lors d'un débat télévisé dimanche soir alors qu'on l'interrogeait sur sa position sur le mariage gay.

Le mariage gay et la dépénalisation de l'avortement sont parmi les sujets les plus polémiques de la campagne électorale au Brésil, le plus grand pays catholique du monde mais où les évangéliques et néo-pentecôtistes progressent à grand pas et détiennent un groupe important au parlement.

Les principaux candidats - la présidente sortante Dilma Rousseff qui brigue la réélection, l'écologiste Marina Silva et le social démocrate Aecio Neves - les abordent avec soin.

M. Fidelix, qui n'atteint même pas 1% des intentions de vote, a demandé de plus que «ces personnes qui ont ces problèmes (d'homosexualité) reçoivent une aide psychologique». «Et bien loin de nous», a-t-il souligné.

Sur Twitter, les commentaires n'ont pas tardé à fuser: le hashtag LevyVocêÉNojento (littéralement Levy tu es dégueulasse) était en tête des sujets les plus commentés au Brésil avec plus de 15 000 publications sur le réseau social dimanche soir.

En réaction, un «Beijaço gay» (grand baiser gay) a été appelé via Facebook sur la principale avenue de Sao Paulo mardi et rapidement 5200 personnes avaient déjà confirmé leur présence.