Le président de la Colombie a annoncé, jeudi, que le gouvernement socialiste du Venezuela avait accepté les conditions de l'opposition en vue d'un dialogue pour sortir le pays de la crise.

Il s'agit du premier signe de compromis du président vénézuélien, Nicolas Maduro, depuis le début du mouvement antigouvernemental à travers le pays, il y a près de trois mois.

Le président colombien, Juan Manuel Santos, a déclaré que les ministres des Affaires étrangères de trois pays, qu'il n'a pas nommés, s'affairaient à élaborer les dispositions des discussions.

Cette apparente percée est survenue après qu'une délégation de ministres des Affaires étrangères de l'Amérique du Sud eut passé deux jours à rencontrer des responsables du gouvernement, des étudiants et des organisations de défense des droits de la personne à Caracas, avec l'intention de convaincre les deux parties de s'asseoir ensemble.

Le gouvernement de M. Maduro a annoncé jeudi matin qu'il avait accepté une autre suggestion de la délégation: la formation d'une commission officielle des droits de la personne, qui se rapportera directement au président et qui se penchera sur les allégations d'abus dans ce domaine.

Le Venezuela a été largement critiqué pour sa répression sévère contre les manifestants dénonçant l'inflation, la criminalité et les pénuries généralisées. Les affrontements entre manifestants et fidèles du gouvernement ont fait au moins 32 morts.

Quelques heures avant cette annonce, le département d'État américain a déclaré qu'il envisageait d'imposer des sanctions au gouvernement vénézuélien s'il ne se réconciliait pas avec ses opposants.

Les pays d'Amérique du Sud s'opposent aux États-Unis quant à la manière la plus appropriée de résoudre la crise.