Les quelque 300 éboueurs absents de leur poste de travail lundi soir sont sous le coup d'une procédure de licenciement, a annoncé la compagnie municipale de nettoyage de Rio de Janeiro (Comlurb) mardi en fin d'après-midi alors que les déchets s'accumulent en cette fin de Carnaval.

«La Comlurb a ouvert ce mardi matin une procédure de licenciement pour près de 300 employés qui ne se sont pas présentés au travail à 19h00 lundi», a indiqué la compagnie à l'AFP, confirmant une information parue dans la presse en ligne brésilienne.

«Ceux qui ont repris le travail ne seront pas payés pour les jours où ils n'ont pas travaillé», a-t-elle averti.

«La grande majorité d'entre eux se sont présentés au travail, mais ont été empêchés de travailler par les grévistes», a aussi souligné la Comlurb pour justifier l'état des rues du centre-ville, jonchées de détritus ce week-end et lundi. Une certaine amélioration était notable mardi, même si des zones non touristiques étaient encore très sales.

La Comlurb et le syndicat des éboueurs, qui s'était dissocié dès samedi de la manifestation de quelques centaines d'éboueurs dispersés par la police, ont annoncé un accord revalorisant de 9% le salaire des quelque 15 000 employés dans l'assainissement de la ville.

D'autres points d'accord ont été trouvés, par exemple sur le doublement des heures supplémentaires les dimanches et jours fériés.

Les éboueurs réclamaient une hausse de salaire et la prise en compte du travail supplémentaire en période de Carnaval.

Dimanche, 85 tonnes de déchets ont été collectées dans les principaux secteurs de passage des cortèges du Carnaval, selon la Comlurb.