Dix autobus ont été attaqués et détruits dont trois incendiés après que 12 personnes eurent été tuées par balles dans la nuit de dimanche à lundi dans la périphérie d'une ville de l'État de Sao Paulo, au sud du Brésil, a annoncé la police lundi.

Ces meurtres se sont tous produits près de Campinas, ville située à environ 90 km au nord de Sao Paulo.

Selon l'Association des entreprises de transports urbains de Campinas, un groupe d'une vingtaine de personnes, la plupart cagoulées et armées de bâtons et de pierres, ont détruit également des installations d'un terminal d'autobus de Campinas.

Le terminal a dû être fermé et sept lignes de bus ont cessé de circuler jusqu'à 15H30 locales (18H30 GMT) quand la police militaire est intervenue pour assurer le maintien de l'ordre et des services.

Sans être en mesure d'établir un lien entre ces meurtres, un porte-parole de la police civile a déclaré à l'AFP que plusieurs pistes étaient suivies dans l'enquête, «depuis celle de la vengeance ou d'affrontements entre bandes rivales à celle d'exécutions sommaires policières».

Il a précisé que plusieurs de ces meurtres avaient été perpétrés par des tueurs circulant dans des véhicules.

«Nous n'avons pas pu déterminer si ces meurtres étaient liés, nous savons seulement pour l'instant qu'ils sont survenus dans la même région», a expliqué ce porte-parole à l'AFP.

Le portail internet d'informations G1, citant des sources policières et locales, a quant à lui fait état d'un total de 13 morts.

De son côté, le quotidien O Estado de Sao Paulo a affirmé que ces meurtres s'étaient produits quelques heures après la mort d'un policier qui n'était pas en service au cours d'une tentative de braquage d'une station-service de la région.

L'État de Sao Paulo avait été fin 2012 le théâtre d'une vague de violences attribuée par les experts à une guerre non déclarée entre le groupe criminel connu sous le nom de Primeiro Comando da Capital (PCC) et la police, qui avait fait plus de 100 morts, dont de nombreux policiers.

La mégapole de Sao Paulo sera l'une des 12 villes hôtes du Mondial 2014 de football.

En juillet, un rapport du Centre d'études sur l'Amérique latine indiquait qu'un million de personnes avaient été tuées au Brésil entre 1980 et 2011, faisant de ce pays le septième le plus violent du monde.