L'irruption de partisans du président Hugo Chavez à un rassemblement organisé mercredi par le candidat de l'opposition aux élections présidentielles du Venezuela, Henrique Capriles, a donné lieu à un affrontement entre les deux camps, faisant au moins 14 blessés selon la police.

Arborant des t-shirts rouges, les pro-Chavez ont bloqué la route principale près de l'aréoport de la ville côtière de Puerto Cabello en prévision de la visite de M. Capriles. Ils ont également mis le feu à un camion utilisé par la campagne de l'adversaire du président sortant et à une motocyclette.

Certains partisans d'Henrique Capriles ont pris la fuite alors que d'autres ont lancé des roches à leurs opposants. D'après la police de l'État de Carabobo, au moins 14 personnes ont subi des coupures légères et d'autres blessures mineures durant l'échauffourée.

Prenant la parole après la bagarre, M. Capriles, qui était en route pour le rassemblement lorsque l'incident s'est produit, a mis la violence sur le compte d'Hugo Chavez et de petits «groupes radicaux», affirmant que les gens qui avaient recours à la violence étaient ceux qui craignaient les idées des autres.

Le président Chavez a récemment accusé son rival d'avoir un ordre du jour secret et l'intention d'imposer au pays des mesures conservatrices qui «plongeront le Venezuela dans la guerre civile». Il a toutefois nié que ses propos constituaient une menace ou une incitation à la violence.

Jorge Rodriguez, le directeur de campagne d'Hugo Chavez, a condamné mercredi les actes violents et les a attribués aux opposants du gouvernement, plus particulièrement aux forces de l'ordre de l'État de Carabobo, qui est sous l'autorité du gouverneur Henrique Salas Feo, un détracteur du président vénézuélien.

«La police est arrivée et a sauvagement attaqué les gens», a soutenu M. Rodriguez dans une entrevue télévisée, ajoutant qu'il avait des photos de policiers de l'État de Carabobo en civils en train de participer à la bagarre.

Les tensions entre les deux candidats ont dégénéré à quelques reprises en affrontements entre leurs partisans à l'approche des élections présidentielles du 7 octobre. M. Chavez brigue un autre mandat de six ans.