La gauche mexicaine avance de nouvelles accusations d'irrégularités électorales contre le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), dont le candidat Enrique Peña Nieto est arrivé en tête de l'élection présidentielle mexicaine le 1er juillet.    

Le coordinateur de la campagne de la coalition de la gauche, Ricardo Monreal a affirmé lors d'une conférence de presse jeudi soir que des comptes de l'État de Mexico dans des banques étrangères (Banque Scotia, capitaux canadiens) et Bancomer (filiale mexicaine de l'espagnol BBVA) avaient été utilisés pour financer la campagne de M. Peña Nieto avec des fonds publics et des fonds « illicites ».

Enrique Peña Nieto avait été gouverneur de l'État de Mexico de 2005 à 2011. Il est arrivé en tête de l'élection présidentielle à un tour avec 38,2 % des voix contre 31,6 à Lopez Obrador, soit une avance de 3,3 millions de voix.

M. Monreal a accusé en particulier le coordinateur de la campagne présidentielle du PRI, Luis Videgaray, d'avoir reçu de l'argent sur un compte commun avec l'État de Mexico à la Banque Scotia, pour l'équivalent de plus de 656 millions de dollars.

M. Monreal a indiqué l'intention de coalition de soutien au candidat de la gauche de présenter une plainte au pénal « pour probables délits de délinquance organisée et de blanchiment d'argent ».

« Il n'y a aucune justification pour qu'un particulier, et encore moins un coordinateur de campagne, utilise des ressources publiques d'un État, c'est une affaire très délicate », a assuré M. Monreal.

Dans un communiqué diffusé par le PRI, Luis Videgaray a nié les accusations de la coalition de gauche, assurant qu'il n'était pas titulaire du compte en question.

« Dans son désespoir, le candidat perdant, Andre Manuel Lopez Obrador, et Ricardo Monreal recourent au mensonge et à l'utilisation de faux documents dans le but de tromper les médias et l'opinion publique ».

Le Tribunal fédéral électoral, qui doit proclamer officiellement entre fin août et début septembre les résultats de l'élection présidentielle, a été saisi par la gauche de 355 dénonciations d'irrégularités concernant l'élection présidentielle.

La gauche y affirme que le PRI a « acheté » plus de 5 millions de voix par le biais de cartes d'achat d'une chaîne de supermarchés, a violé les limites des dépenses électorales et a bénéficié d'une couverture favorable de la part des principales chaînes de télévision.

Le PRI a répondu aux 600 pages d'accusations de la gauche par un document de quelque 1600 pages.