Les membres du gouvernement péruvien ont présenté leur démission lundi au président Ollanta Humala à l'issue d'une réunion avec le premier ministre Oscar Valdes, a indiqué le ministre de la Santé Alberto Tejada.

«Tous les ministres ont présenté leurs lettres de démission au président Humala», a déclaré à la presse le ministre, une décision attendue à quelques jours du premier anniversaire de l'investiture du président Humala qui lui donne les mains libres pour procéder à un remaniement.

M. Tejada n'a donné aucune indication sur l'identité du premier ministre qui succédera à Oscar Valdes, se bornant à indiquer que le «président décidera».

La liste des membres du nouveau cabinet pourrait être annoncée dans la journée vers 18H00 locales (23H00 GMT) et la prestation de serment se dérouler dans la foulée.

«Nous sommes satisfaits, nous avons le sentiment du devoir accompli et dans lequel nous avons mis toute notre énergie et nos efforts», a ajouté M. Tejada.

Alors que le président Humala, premier président de gauche au Pérou depuis 36 ans, s'apprête à célébrer le 28 juillet sa première année au pouvoir, les manoeuvres et rumeurs sur un remaniement ministériel allaient bon train ces derniers jours.

Interrogé sur un éventuel remaniement, M. Humala avait indiqué la semaine dernière que les changements se produiraient «au moment voulu, ni avant, ni après».

Le premier ministre Oscar Valdes, 63 ans, ancien militaire comme M. Humala, et ex-ministre de l'Intérieur, ayant joué la fermeté dans plusieurs conflits sociaux, était particulièrement visé.

Oscar Valdes a lui-même succédé en décembre à Salomon Lerner qui avait dirigé durant cinq mois le premier gouvernement de Ollanta Humala, dont il était le bras droit pendant la campagne.

Parmi les possibles successeurs au poste de premier ministre, le ministre de la Justice sortant, Juan Jiménez, et celui de l'Environnement Manuel Pulgar Vidal sont les plus fréquemment cités.

En mai dernier, les ministres de la Défense et de l'Intérieur avaient présenté leur démission à la suite de vives critiques contre la politique du gouvernement dans la lutte contre la guérilla et les trafiquants de drogue.