Un homme et deux femmes ont été arrêtés jeudi à Garanhuns (Pernambouc, nord-est du Brésil), soupçonnés d'avoir tué au moins deux femmes dont ils ont mangé des morceaux de chair pour se «purifier l'âme», a indiqué vendredi la police locale à l'AFP.

Le trio, Jorge da Silveira, 51 ans, Isabel Pires, 51 ans, et Bruna da Silva, 25 ans, faisaient partie d'une secte dénommée «Cartel» qui plaide pour la purification du monde et la baisse de la démographie. Leur but était de tuer trois femmes par an, selon le porte-parole du commissariat local, Democrito Honorato.

«Des détails des faits et gestes du trio, avec des dessins, et des détails de cannibalisme, ont été trouvés dans un livre de 50 pages écrit par da Silveira, diplômé en éducation et ceinture noire de karaté», a dit le porte-parole à l'AFP. Le livre est intitulé «Les relations d'un schizophrène».

«La publication indiquait des actes de cannibalisme. Les trois ont mangé la chair de leurs victimes pour se purifier l'âme», a précisé le policier.

Deux corps ont été retrouvés dans le jardin de leur maison et pourraient être ceux de deux femmes disparues récemment: Alexandra Falcao, 20 ans, et Gisele da Silva, 30 ans. Elles auraient été vues près de la maison des suspects avant de disparaître.

Jeudi, des voisins ont mis le feu à la maison du trio.

Une des suspectes, Bruna da Silva, a avoué qu'elle portait le nom d'une femme que le groupe aurait assassinée en 2008, Jessica Pereira, dans la ville voisine de Olinda.

Ils auraient aussi enlevé la fille de cette femme, une enfant de cinq ans retrouvée avec le trio. L'enfant a été placée sous la protection d'un juge pour enfants afin de lui trouver une nouvelle famille, selon le policier.

Le groupe attirait ses victimes «en leur proposant un travail de nounou bien rémunéré. Ils les choisissaient parce qu'un esprit les prévenait que c'était de mauvaises personnes», a dit Honorato.

Le commissaire responsable de l'enquête, Wesley Fernandes, a déclaré à la presse que le trio planifiait d'assassiner une autre femme dans une ville voisine et a estimé qu'il pourrait y avoir eu d'autres victimes.

Après que les familles eurent signalé la disparition de leurs proches, la police est arrivée jusqu'aux suspects grâce à une facture de carte de crédit parvenue chez l'une des victimes après sa mort. Les images des caméras de sécurité des boutiques ont montré que les achats avaient été faits par le trio.