L'Église catholique du Chili, ultra-majoritaire dans le pays andin, a demandé formellement pardon vendredi pour les cas d'abus sexuels sur des enfants commis par des membres du clergé et pour son manque de réactivité et d'efficacité face aux plaintes par le passé.

«Nous offrons humblement notre demande de pardon, et tout l'appui que nous pouvons vous offrir, en plus de nos prières», indique la Conférence épiscopale chilienne, qui a demande également pardon «à toute la communauté ecclésiastique pour le mauvais exemple donné par quelques-uns de ses ministres».

«Nous reconnaissons que nous n'avons pas toujours réagi avec diligence et efficacité face aux plaintes», ajoutent les évêques, dans une déclaration publiée vendredi. «Nous exprimons notre proximité et cette solidarité avec les victimes de ces abus et leurs familles, et nous nous associons à leurs souffrances».

C'est la première demande de pardon formel formulée par l'Église catholique chilienne, en marge d'expressions de contrition exprimées à titre individuel par des dignitaires.

Elle intervient dans le sillage de deux cas très médiatiques d'abus sexuels, impliquant un formateur de prêtres à Santiago, sanctionné par le Vatican lui-même, et l'ancienne mère supérieure d'une Congrégation des Ursulines, en charge de collèges réputés à Santiago.

Une quinzaine de procédures visant des abus sexuels présumés par des religieux ont été ouvertes au Chili ces dernières années.