Au Brésil, l'un des pays les plus violents du monde, au moins 60 442 des homicides commis jusqu'en 2007 n'ont toujours pas été élucidés, selon un décompte rendu public jeudi par le parquet.

L'étude partielle effectuée dans 20 des 27 États fédérés du pays par le Conseil national du ministère public (CNMP) cherche à faire un diagnostic des problèmes rencontrés par les autorités au moment de résoudre les crimes et à mettre en place une meilleure coopération entre les différentes régions du géant latino-américain.

Le parquet espère pouvoir clore les dossiers d'ici à la mi-2011.

Avec ces données, nous «voulons montrer les difficultés rencontrées lors des enquêtes et trouver des solutions conjointes entre tous les acteurs du système de justice et de sécurité publique», a expliqué la porte-parole du CNMP, la juge Tais Ferraz dans un communiqué.

Selon les données recueillies par les parquets de chaque État, c'est le Parana (sud) où il y a le plus grand nombre d'homicides non élucidés (9281), suivis de l'Espirito Santo (sud-est) 8893 et de Rio de Janeiro (8524).

Selon une une enquête de l'Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE) diffusée en septembre, le taux d'homicides au Brésil a augmenté de 32% en 15 ans, et les assassinats touchent dix fois plus d'hommes que de femmes.

L'État de Rio est le quatrième plus violent avec 41,5 homicides pour 100 000 habitants en 2007, le premier étant situé dans le nord-est (État d'Alagoas, avec 59,5 homicides pour 100 000 habitants).

En matière de violence, le Brésil n'arrive qu'en sixième position en Amérique latine, derrière notamment la Colombie et le Venezuela.