Quatre détenus ont été décapités lors de la mutinerie sanglante qui a fait 18 morts dans une prison de l'État du Maranhao, dans le nord-est du Brésil, a indiqué mercredi à l'AFP le secrétariat à la Sécurité du Maranhao.

«Trois détenus ont été décapités lundi et un quatrième mardi» par les mutins, a déclaré un porte-parole sans confirmer que d'autres victimes avaient eu des membres amputés comme l'a affirmé la presse locale.

«Nous n'avons pas de détails. L'identification des corps par les familles se poursuit à la morgue», a-t-il dit.

Vingt détenus, dont les six leaders à l'origine de cette rébellion qui a pris fin mardi, ont été transférés dans une prison fédérale de sécurité maximum dans l'État du Mato Grosso do sul. Ils seront suivis par une quinzaine d'autres dans les prochains jours, a indiqué le porte-parole.

Tous les prisonniers ont trouvé la mort au cours de bagarres entre factions, avait déclaré mardi à l'AFP le secrétaire à la sécurité de l'État du Maranhao, Aluisio Guimaraes Mendes.

Selon les médias locaux, les détenus se plaignaient de surpopulation, de mauvais traitements et exigeaient que leurs procès soient accélérés.

Ce sont habituellement le surpeuplement et le manque de gardiens qui sont à l'origine de la violence dans les prisons brésiliennes.

Les gangs prospèrent d'autant mieux qu'ils parviennent à organiser la vie dans les prisons souvent délabrées et insalubres et dont les administrations, dépourvues de moyens, sont largement gangrenées par la corruption.