La dépression Tomas, qui a fait au moins 14 morts sur l'île caribéenne de Sainte-Lucie, s'est renforcée mercredi pour redevenir une tempête tropicale et pourrait approcher Haïti vendredi avec une puissance proche d'un ouragan, a indiqué le Centre national américain des ouragans (NHC).

À 21h00, heure GMT (17h00, heure de Montréal), Tomas se trouvait à 490 km au sud-sud-ouest de la capitale haïtienne Port-au-Prince, selon le NHC, basé à Miami.

Tomas se déplaçait dans la direction nord-nord-ouest à la vitesse de 9 km/h, avec des vents soufflant à 75 km/h, ajoute le NHC dans son dernier bulletin.

Le NHC précise que la tempête devrait continuer à se renforcer au cours des prochaines 48 heures et «pourrait approcher Haïti vendredi» avec une «force proche d'un ouragan».

Une alerte à la tempête tropicale a été émise pour Haïti et des appels à la vigilance lancés dans plusieurs pays de la région, dont la République dominicaine, Cuba, les Bahamas et la Jamaïque.

Le NHC avertit que Tomas devrait entraîner de 13 à 25 centimètres de précipitations sur Haïti et la République dominicaine, voire 40 cm par endroits, et pourrait déclencher des inondations et glissements de terrain dangereux. La tempête devrait également provoquer des vagues destructrices.

Les États-Unis ont dépêché mardi un porte-hélicoptères devant apporter une aide humanitaire à Haïti, où sévit depuis mi-octobre une épidémie de choléra qui a déjà fait au moins 442 morts, en prévision de l'arrivée de Tomas, qui risque d'affecter 500 000 personnes.

À Port-au-Prince, l'ONU a procédé à l'évacuation d'une partie des quelque 1,3 million de sans-abri entassés dans des camps de fortune depuis le séisme du 12 janvier qui a fait au moins 250 000 morts. Elle a mis de côté des vivres pour répondre aux besoins de 1,1 million de personnes.

Le bilan du passage samedi de Tomas à Sainte-Lucie, une île située au sud de la Martinique, s'est alourdi mercredi à 14 morts avec la découverte de deux corps. Tomas, alors à l'état d'ouragan, avait frappé l'île avec des vents soufflant à 150 km/h. Des hélicoptères français et un navire britannique étaient sur place pour acheminer de l'aide dans les zones de l'île les plus touchées.