Les secouristes cherchant à accéder à 34 mineurs piégés depuis 48 heures à plus de 300 m sous terre dans une mine du Chili ont été bloqués samedi par de nouveaux éboulements, qui ont fait avorter une tentative de sauvetage, ont annoncé les autorités.

Des sauveteurs qui descendaient par des «cheminées» verticales de ventilation, ont été confrontés à «de nouveaux mouvements (de terrain) qui ont provoqué des éboulements. Ils ont dû sortir rapidement pour se mettre à l'abri», a déclaré le ministre des Mines Laurence Golborne.

«Cela bloque évidemment cette possibilité d'entrer», a déclaré le ministre, ému aux larmes, à la presse et aux familles de mineurs près de la mine. «On cherche d'autres mécanismes avec toute l'équipe technique pour résoudre ça».

Aucun contact n'a pu être établi, depuis l'accident jeudi, avec les 34 mineurs piégés dans la petite mine de cuivre et d'or du désert d'Atacama, à 850 km au nord de la capitale Santiago.

Familles et secouristes s'accrochent à l'espoir que les mineurs aient pu gagner une zone-refuge souterraine proche du lieu de l'accident, équipée en principe pour 72 heures d'autonomie.

«On ne sait pas si des roches leur sont tombées dessus ou pas», a cependant reconnu le directeur de la mine San Esteban, Pedro Simonevic.

Selon un sauveteur qui a requis l'anonymat, il manquait samedi matin «environ 80 mètres» pour atteindre le refuge présumé des mineurs, avant le revers des secouristes dans l'après-midi.

Le président chilien Sebastian Pinera était attendu en soirée, dans le nord du Chili, de retour anticipé de Colombie où il a finalement renoncé à assister samedi à l'investiture du président colombien Juan Manuel Santos.

«Nous avons fait tout ce qui est humainement possible pour les sortir, et j'ai décidé de rentrer pour être auprès d'eux», a déclaré Pinera à des journalistes chiliens à Bogota: «La situation n'est pas entre les mains des hommes, mais celles de Dieu».