Le président syrien Bachar al-Assad a évoqué lundi les «tensions» au Moyen-Orient avec son homologue cubain Raul Castro dans le cadre de sa première visite à Cuba, deuxième étape d'une tournée visant à renforcer ses liens avec des pays de la gauche latino-américaine.

Arrivé dimanche soir à La Havane en provenance du Venezuela, premier allié de Cuba, M. Assad a été reçu au Palais de la Révolution par le général Raul Castro, 79 ans, avec qui il a discuté des «excellentes relations bilatérales ainsi que des événements dans le monde, notamment des tensions existant au Moyen-Orient», selon la télévision nationale cubaine.

Des accords de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue et dans le secteur de l'agriculture ont été signés au cours de cette visite qui doit s'achever mardi, M. Assad étant attendue au Brésil puis en Argentine.

Une rencontre entre Bachar el-Assad, qui est accompagné notamment de son ministre des Affaires étrangères Walid al-Mouallem, et l'ancien président Fidel Castro dans sa retraite de La Havane n'était pas exclue.

Fidel Castro, 83 ans, avait rencontré en mai 2001 à Damas Bachar al-Assad qui venait de prendre la succession de son père Hafez, décédé en juin 2000.

Le père de la Révolution cubaine, qui n'a plus fait d'apparition publique depuis qu'il a cédé le pouvoir à son frère en 2006 pour des raisons de santé, suit de près les événements dans le monde, notamment le bras de fer entre l'Iran et le Conseil de sécurité de l'ONU, dans les billets qu'il publie régulièrement dans la presse locale et sur internet.

Cuba et la Syrie figurent, avec l'Iran et le Soudan, sur une «liste noire» de pays «soutenant le terrorisme» selon le département d'Etat américain. Ce que les pays visés contestent.

Hafez al-Assad s'était rendu à La Havane en 1979 à l'occasion d'un sommet des pays non-alignés.

Sous embargo américain depuis 48 ans, Cuba est un allié traditionnel des pays arabes. Peu après avoir rompu les relations diplomatiques avec Israël en 1973, Fidel Castro avait dépêché, pendant la guerre du Kippour - «guerre du Ramadan» dans le monde arabe-, une brigade de chars cubains pour aider l'armée syrienne sur le plateau du Golan.