La libération du plus ancien otage de la guérilla colombienne des Farc, dont on commémorera le 21 décembre les douze ans d'enlèvement, pourrait encore prendre un mois, a annoncé vendredi l'une des médiatrices impliquée dans le processus.

«Nous commençons à peine le processus (de libération, ndlr) qui pourrait prendre au moins un mois», a déclaré au journal colombien El Pais Piedad Cordoba, sénatrice du Parti libéral (opposition).

«Les garanties qui permettent de démarrer l'opération (de libération) n'ont pas été fournies par le gouvernement», a-t-elle ajouté, alors que lundi, celui-ci avait assuré avoir rempli «toutes les exigences» nécessaires à la libération de Pablo Emilio Moncayo, enlevé le 21 décembre 1997 et le soldat Jose Calvo, otage depuis le mois d'avril.

Pablo Emilio Moncayo et Jose Calvo font partie d'un groupe de 24 policiers et militaires présentés par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes) comme des otages politiques, c'est-à-dire échangeables de leurs point de vue contre plusieurs centaines de leurs combattants emprisonnés.

L'Eglise, le Comité international de la Croix-Rouge et la sénatrice Piedad Cordoba ont été autorisés par le gouvernement à jouer les médiateurs en vue de la libération sans contrepartie des deux militaires, une promesse de la guérilla.

Mercredi, l'Eglise a laissé entendre que l'organisation de la logistique nécessaire à la remise des otages était «très avancée».