Le président vénézuélien et chef de file de la gauche radicale latino-américaine Hugo Chavez a rejeté dimanche les «menaces» de la secrétaire d'État américain Hillary Clinton, qui a récemment mis en garde les pays d'Amérique latine contre un «flirt» avec l'Iran.

«Les déclarations de madame Clinton (sonnent) comme une menace, surtout contre le Venezuela et la Bolivie (...) C'est le signe évident d'une offensive impériale qui tente de freiner l'avancée des forces progressistes et veut récupérer son arrière-cour», a déclaré à la presse M. Chavez, qui se trouve à La Havane pour le sommet du bloc «anti-impérialiste» de l'Alba (Alliance bolivarienne pour les Amériques) qui s'est ouvert dimanche.

Mme Clinton avait mis en garde vendredi les pays d'Amérique latine contre la «mauvaise idée» d'un «flirt» avec l'Iran, peu après une tournée fin novembre au Brésil, Venezuela et Bolivie du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, sous pression des grandes puissances à propos de son programme nucléaire.

Ces trois pays ont alors réaffirmé reconnaître le droit de Téhéran à disposer de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques, dans le respect des accords internationaux.

Le président bolivien Evo Morales avait pour sa part réagi samedi aux propos de Mme Clinton en dénonçant la politique «terroriste» des États-Unis.