Des organisations patronales de la ville de Ciudad Juarez, la plus dangereuse du Mexique, ont demandé mercredi l'envoi de casques bleus dans la région pour réprimer les violences liées à la guerre de la drogue.

Une requête en ce sens va être soumise au gouvernement mexicain et à la Commission interaméricaine des droits de l'Homme pour qu'ils demandent l'aide des Nations unies.

«C'est une proposition (...) pour que les troupes internationales viennent ici aider nos forces de sécurité», a déclaré Daniel Murguia, président de la Chambre nationale de commerce, des services et du tourisme. Outre les homicides, «il y a de nombreuses extorsions et cambriolages de commerces. De nombreux magasins ont fermé».

Le gouvernement a déployé plus de 5 000 soldats dans cette ville à la frontière avec les États-Unis, la plus touchée par la guerre de la drogue qui fait rage dans le pays. Mais les meurtres, les extorsions et les enlèvements se poursuivent.

Entre le début de l'année et mi-octobre, 1986 homicides ont été perpétrés à Ciudad Juarez, soit une moyenne de sept par jour dans cette ville de 1,5 million d'habitants. «Nous avons vu les soldats de maintien de la paix de l'ONU se rendre dans d'autres pays ayant beaucoup moins de problèmes que nous», a ajouté M. Murguia.

Selon Soledad Maynez, présidente de l'Association des zones franches de Ciudad Juarez, l'opération conjointe entre la police et l'armée pour réprimer le crime est un échec.